Pat Wouters, animateur du comité de quartier de 1974 à 1981, n’est pas seul à être actif. Michel Beckers, parmi d’autres, est un fondateur de ce réseau santé, suite à une proposition de Jean-Louis Bachy.
Lors d’une interview parue dans le “VLAN” quinze ans plus tard, il en explique la genèse ainsi : Dans le quartier du Vieux Ste Anne (…) les habitants ont toujours été très actifs. En 1970, on formait un comité de quartier attentif aux problèmes d’urbanisme. Nous organisions de nombreuses animations auxquelles participait tout le quartier. Lors des brocantes, il y en avait toujours un qui était d’accord de donner un peu de son électricité, d’ouvrir sa fenêtre pour vendre des gaufres… Tout le monde s’aidait déjà. Après quelques réunions, le comité de quartier a souhaité scinder les deux organisations
Aujourd’hui, le réseau santé du Vieux Ste Anne est plus que vivant et est devenu le Réseau Santé d’Auderghem.
Publication des statuts de l’ASBL. rédigés par Paul Hérinckx et approuvés par les fondateurs.
Extrait intéressant : Le titre 1er, article 3 précise : « L’association a pour objet de faire prendre en charge la santé du quartier Sainte-Anne par les habitants eux-mêmes, en liaison avec le Comité d’Information et d’Action du Vieux Sainte-Anne; la santé est ici définie comme étant le bien-être physique, social et psychologique. »
Le ‘fait divers’ qui a secoué les consciences…
Lange Jef… Le lange Jef habitait rue de la Pente, une ruelle piétonne très en pente. Il habitait le bas de la rue et sa petite maison ne comportait que deux pièces et un grenier. La porte s’ouvrait sur le séjour où trônait une de ces vieilles cuisinières à charbon. L’hiver 1978-79 a été bien froid, sa porte a gelé et il n’a pu sortir pour aller se chauffer au bistro du coin. Le facteur inquiet a prévenu un voisin qui a appellé la police… mais c’était trop tard. Tout le monde était bien triste.
Un autre voisin, un malin, « ne slume » (il est devenu commissaire de police) demanda à l’agence du Crédit Communal les farceurs qui leur restaient. Il proposa aux personnes fragilisées d’en placer un à la fenêtre visible de l’extérieur et de le mettre chaque jour à la bonne date. C’était facile à faire et simple de passer chaque jour pour vérifier si tout allait bien sans déranger personne. C’était la première idée après la triste histoire du Lange Jef et avant la constitution du Réseau.